Migrants de la mer

Migrants engloutis par la mer

immigrantL’Organisation Internationale pour les Migrations estime que depuis l’an 2000 plus de 22 000 migrants de la mer seraient morts noyés dans la Méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe.

En avril 2015, 700 personnes ont disparu en un seul naufrage.

En Bioanalogie, avec la Loi du Principe, nous cherchons en permanence à découvrir en quoi les événements qui nous touchent sont au service de la conscience.

Considérons donc les éléments de ce phénomène d’émigrants se noyant en mer afin d’accéder à son sens.

Les raisons de l’immigration 

Elles sont multiples : la plupart des migrants fuient leur pays où règnent la précarité, l’insécurité, l’injustice sociale et la violence. En effet, habitant dans un pays où les droits de l’homme sont violés et/ou secoué de conflits ethniques et religieux, ils ont à subir diverses formes de persécutions. Vivant dans une extrême pauvreté ils ne voient pas d’autre solution que de partir à la recherche de meilleures conditions de vie.

En d’autres termes, parce qu’ils ne se savent ni présent, ni avenir possible dans leur pays, ils choisissent, tant pour eux que pour leur famille, un destin inconnu plutôt qu’un destin connu mais fatal.

Ils partent ainsi dans l’espoir d’une vie meilleure, d’un paradis, d’un eldorado : une terre promise qui ne se gagne qu’au risque de sa propre vie.

Les conditions de leur migration 

C’est avant tout un arrachement : à leurs proches, leur pays, leur culture, leur langue etc.

Victimes de trafiquants sans scrupules qui vivent du commerce humain, ils leur donnent tout ce qu’ils ont car le prix de la traversée est exorbitant et se retrouvent dans des embarcations surchargées avec un risque maximum de naufrage. Les conditions de la traversée sont donc de l’ordre de la survie extrême. 

Clandestins, démunis de tout et dans l’illégalité, ils n’ont aucun recours. Abandonnés de tous, nombreux sont ceux qui se noient, engloutis par la mer.

Selon la Loi du Principe,

En utilisant les paramètres que nous venons de mettre en évidence, nous pouvons dire :


logo BIOANALOGIE TraitQuitter la misère et la précarité

C’est à une invitation à cesser de vivre dans la restriction de ce que nous sommes.

Chacun de nous est Unique Original et Singulier mais par peur de ne pas être aimé, d’être incompris, rejeté, nous vivons dans la restriction de nous-même.

Quitter un pays d’oppression -inégalité, injustice, tyrannie –

C’est une invitation à changer de paradigme en cessant de cautionner la dualité qui n’est pas une réalité.

En effet, la dualité n’est pas une réalité, la logique, la causalité deviennent des paramètres obsolètes : les découvertes de la physique quantique nous ouvrent un univers non causal et non duel correspondant à l’évolution de l’humanité. C’est l’univers de la conscience, hors de tout conflit et de toute dualité. 

Quitter sa famille, son pays

Cela signifie sortir de tout attachement au matériel, de toute loyauté familiale liée à la survie. Il s’agit de l’invitation à cesser de vouloir donner un sens à la vie -ce sens ne pouvant faire référence qu’au passé- et donc à sortir de toute sécurité liée au connu pour vivre une expérimentation sans but, dans toute son intensité, en laissant le sens se révéler. 

Le migrant donne toute sa richesse pour un acte intense de survie

C’est une invitation à expérimenter sa valeur absolue dans sa totalité : à vivre pleinement, sans réserve, dans toute son intensité.

Emigration clandestine dangereuse et risquée

Rester serait mourir sûrement, donc partir est la seule solution même si c’est une acte à haut risque de mort pour eux et leur famille : mieux vaut une mort choisie qu’une mort subie. Risquer de mourir pour vivre intensément. Plutôt que de vivre en survie dans leur pays, ils choisissent un acte de vie intense.

C’est le passage de la survie à la vie !

Confiance trahie par le passeur

C’est une invitation à cesser de mettre sa confiance dans un autre, c’est-à-dire, à l’extérieur de nous-même.

Nous n’avons pas à faire confiance au mental, à la dualité. Nous avons à prendre la responsabilité de notre vie et à sortir de toute illusion de notre pouvoir personnel : la reconnaissance de notre impuissance nous ouvre les portes de la conscience.

Noyade :

Selon la Loi du Principe, la noyade est une invitation à se laisser engloutir sans contrôle, ni pouvoir ; à se laisser absorber par la vie. C’est un acte qui ne peut ni se prouver ni se justifier.

Que d’enseignements dans ce drame humain vécu aujourd’hui, au XXI ème siècle ! Il contient tous les éléments du Principe de la véritable (r)évolution de l’hominidé à l’Homme. 

En effet, tous ces paramètres réunis parlent de la seule attitude juste de l’Homme dans sa réalisation spirituelle. De ce changement de paradigme auquel nous ne pouvons pas échapper : il nous faut le choisir pour vivre. Sinon, nous restons dans la survie qui revient à mourir avant la mort ou mourir non-vivants.

Teilhard de Chardin a affirmé que la Vie était expérimentation. Or, la véritable expérimentation n’a aucun but : elle est sans intention. Ainsi, la vie est une expérimentation sans but, où chacun de nous est invité à quitter le connu dans un acte d’intensité renouvelé à chaque instant.

En tant qu’Hommes conviés par l’esprit quantique à accéder à l’Ere de la Conscience, tout nous sollicite pour nous inciter à cesser d’entretenir le mental qui est le fonctionnement de survie de l’animal (dualité, causalité, illusion du temps et de l’espace) pour une expérimentation sans réserve et sans attachement consistant à nous laisser porter et engloutir par le sens qui se révèle.

[1] Rappelons que la lecture d’un événement selon la Loi du Principe est hors toute réaction émotionnelle à cet événement. Le Principe de tout événement s’applique en totalité à chacun de nous individuellement, sans aucune identification au fait lui même.

[2] Pierre Teilhard de Chardin, 1881- 1955.

Prêtre jésuite français, chercheur, paléontologue, théologien et philosophe.

La chronique de la Loi du Principe

L’art de lire les signes de la vie par Jean-Philippe Brébion

Paru dans Néosanté, Juillet-Août 2015, numéro 47

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