Mode de suicide

Le Suicide  

Deuxième partie (2/2)

 

Pour faire suite à l’article précédent sur le suicide, nous allons voir le sens que peuvent avoir les différents modes de suicide.

Précisons que le suicide est la 8ème cause de mortalité et les statistiques montrent que son taux augmente avec l’âge. En effet, 50 % des suicides concernent les personnes de 45 /65 ans, c’est-à-dire l’âge de la pleine réalisation de soi.

Sachant que, selon la Bioanalogie, nous vivons en biologie – ou à travers les événements de notre vie – ce que nous ne savons pas vivre en conscience, le lien avec le sens bioanalogique du suicide est, comme nous l’avons vu le mois dernier, une aspiration profonde à vivre pleinement. En d’autres termes, une personne qui se suicide se vit comme coupée de toute intensité de vie. Et comme je l’expose dans mon dernier livre « Les Quatre Vérités de notre naissance – en lien avec les Quatre Nobles Vérités du Bouddhisme1 – « se croire coupé de… » est une des premières causes de la souffrance humaine. 

Le Principe des différents modes opératoires de suicide -pendaison, arme à feu, intoxication, noyade- nous indique quelle est la forme d’incapacité à vivre intensément pour la personne concernée. 

 

  • Suicide par pendaison

Il s’agit du mode de suicide le plus répandu.

Se pendre nécessite de s’accrocher à un point plus haut que soi. 

Ce qui est en haut parle de l’Energie-Père/ Projet : la valeur la plus élevée. Nous pouvons dire qu’il s’agit dans ce cas de l’incapacité à mettre intensément en vie ses valeurs les plus hautes, ce qui est le plus respectable pour soi.

 

  • Suicide par armes à feu

C’est un coup de feu. 

Dans le Principe, cela se relie à : 

  • un coup : une injonction, un ordre 
  • le feu : l’intensité, sans réserve 

Coup de feu dans la tête il s’agit de l’incapacité à vivre la nécessité impérieuse (coup) de s’engager (tête) dans toute son intensité (feu).

> Coup de feu dans le cœur : il s’agit de l’incapacité à vivre la nécessité impérieuse (coup) de choisir intensément (feu) l’amour de soi (cœur).

 

  • Suicide par intoxication

Quelle que soit la substance ingérée, elle vient de l’extérieur. C’est le propre de l’alimentation : prendre un élément extérieur (nourriture) pour l’introduire à l’intérieur de soi afin de se construire (nutriments) et rejeter ce dans quoi on ne se reconnaît pas (excréments). 

Ainsi se suicider en ingérant une substance toxique parle de l’incapacité à vivre intensément l’invitation à agir en se situant face aux événements extérieurs, en différenciant ceux dans lesquels on se reconnaît et ceux dans lesquels on ne se reconnaît pas.

 

  • Suicide par hémorragie 

Le sang représente la lignée biologique, le clan familial. Il est porteur de toute l’histoire familiale, de tout ce qui est commun aux différents éléments du groupe du clan. 

Le sang restitue donc l’appartenance à un groupe, ainsi choisir de se suicider en se vidant de son sang traduit l’incapacité à vivre intensément en étant libre de tout fonctionnement conventionnel qu’il soit familial ou social. Ce qui signifie vivre intensément en fonction de soi et non du groupe. 

 

  • Suicide par suffocation

Il consiste en l’obstruction des voies respiratoires à l’aide d’un objet, soit en empêchant l’air d’arriver aux alvéoles (ex : sac plastique), soit en emplissant les voies respiratoires par un gaz ou encore par de l’eau (noyade).

L’espace vital est exprimé par le volume de l’arbre bronchique. Il représente une réserve d’air, à l’image de bouteilles d’oxygène. En effet, si nos alvéoles étaient directement à l’extérieur, nous mourrions immédiatement face à un extérieur toxique : nous n’aurions aucun espace de survie.

  • Sac plastique 

Se suicider en empêchant l’air extérieur de parvenir aux alvéoles exprime l’incapacité à vivre intensément ce qui est vital pour soi sans s’occuper de l’extérieur

Pour être pleinement vivant, nous devons faire vivre pleinement ce qui est existentiel pour soi.

  • Noyade

Dans ce cas, l’espace vital est rempli d’eau. 

L’eau est le seul élément qui non seulement adhère parfaitement à la réalité concrète, mais de plus se laisse porter sans chercher à la modifier. En ce sens l’eau représente l’abandon à la vie telle qu’elle est. (C’est l’accueil sans réserve de la mère.)

Se suicider par noyade parle de l’incapacité à vivre intensément le fait de se laisser porter par la vie dans la bienveillance de soi, l’amour.

  • Gaz

Bioanalogiquement, le gaz représente ce qui est lié au mental, aux idées, aux projets. Ainsi avec le suicide par le gaz, il s’agit de l’incapacité à vivre intensément son espace vital quelles que soient les idées et les concepts de l’environnement extérieur.

 

  • Suicide par défenestration ou saut dans le vide

La rencontre avec le vide est l’expérimentation de lâcher toutes ses sécurités -tout ce qui est connu- et de contacter la réalité telle qu’elle est. Une personne qui se suicide en sautant dans le vide exprime son incapacité à vivre intensément ce qu’elle est en sortant de tout mécanisme de survie.

 

  • Suicide par le feu

Le feu est le seul élément qui transforme tout ce qu’il touche en lui même, sans aucune réserve.

Cette forme de suicide traduit véritablement l’incapacité à passer sans réserve de la survie à la Vie.

 

Pour conclure, rappelons que le suicide parle toujours d’une invitation de la vie à vivre intensément, en conscience. 

La personne qui se suicide a perçu cette invitation de la vie au plus profond d’elle-même mais elle ne sait pas comment y répondre.

Pour être pleinement vivant, il nous faut traiter les événements de la vie. Si nous ne le faisons pas en conscience, nous le faisons en dualité.

Ainsi, quel que soit le mode opératoire, cela nous renvoie toujours à un grand Principe universel exprimant que chacun de nous est invité à se réaliser pleinement, intensément, en accomplissant sans réserve l’être unique que nous sommes

Sinon qui le fera ?

 

1 Edition Quintessence Février 2015 – Aubagne – France

La chronique de la Loi du Principe

L’art de lire les signes de la vie par Jean-Philippe Brébion

Paru dans Néosanté, Mars 2015, numéro 43

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3 réflexions sur “Mode de suicide

  1. Mon grand père maternel s’est pendu l’événement est resté secret très longtemps jusqu’à que je réclame la vérité.
    Les descendants seront ils programmés pour respecter et mettre en vie leurs valeurs les plus hautes.
    Merci de ta réponse bianalogique

    • La vision de la Bioanalogie n’est pas causale.
      Il y a un Principe neutre, c’est à dire ni négatif ni positif, « comme un programme ». Ce Principe appartient à tout ceux qui sont concernés.
      C’est une des bases des concepts de la Bioanalogie.

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