Rêve de chute

Pour la Bioanalogie, la chute ou le rêve de chute ont un Principe identique.

Les chutes d’objets (à terre)

Deuxième partie (2/2)

Dans un article précédent, nous avons parlé des chutes que nous faisons, à terre ou dans un escalier. 

Il y a également tout ce que nous laissons tomber parce que cela nous échappe des mains… 

Dans la tradition populaire, de nombreuses superstitions s’attachent à ce genre d’incident. Par exemple, faire tomber une fourchette annoncerait la venue d’une femme et un couteau, celle d’un homme. Si une femme enceinte fait tomber des ciseaux, on prédit qu’elle accouchera d’une fille. Renverser le sel sur la table, porte malheur.

Pour finir, on promet 7 ans de malheur à celui qui brise un miroir en le laissant tomber !

A partir de quelques exemples, nous allons voir que faire tomber des objets prend également un sens –même si différent- selon la Loi du Principe.

 

Tout d’abord, rappelons que chuter, c’est rencontrer le sol, la terre c’est-à-dire la réalité concrète et qu’il s’agit donc d’une invitation à sortir de tout idéal ou de toute illusion.

  • Faire tomber son téléphone portable.

Le téléphone est un outil de communication vers l’extérieur, que l’on porte avec soi et qui peut être utilisé n’importe où et n’importe quand (ce en quoi il est différent du téléphone fixe). 

Faire tomber son téléphone portable à terre est une invitation à s’installer à chaque instant dans une communication authentique, vraie, en sortant de toute illusion.

  • Louise s’apprête à rencontrer son chef de service pour justifier son absence par une histoire qu’elle est en train d’inventer, lorsqu’elle trébuche et laisse tomber son téléphone portable. 

 

  • Faire tomber ses lunettes

Les lunettes sont une sorte de prothèse permettant d’améliorer sa vue en la rendant plus claire, plus nette donc plus normale. Les laisser tomber est une invitation de la vie à retrouver sa vision à soi – authentique- en cessant d’interpréter, de déformer la réalité ou de regarder à travers la vision des autres. 

Lorsque nos lunettes tombent à terre, nous pouvons nous interroger sur la part de notre vision, sur certains événements de notre vie, qui n’est pas notre propre vision, mais plutôt celle de telle personne ou de tel groupe social. Ou encore dans quelle interprétation nous sommes de la réalité : à travers quel imaginaire ou idéal regardons-nous la vie à ce moment ?

 

  • Faire tomber de l’argent

L’argent représente la richesse, donc la valeur.

Lorsque nous laissons tomber de l’argent -il s’agit le plus souvent de pièces de monnaies- nous mettons la valeur à terre, c’est-à-dire dans le concret, le palpable.

Analogiquement, il s’agit d’une invitation de la vie à reconnaître que la valeur est dans l’authenticité, la réalité concrète et dans les petits détails du quotidien (surtout lorsqu’il s’agit de petites pièces).

  • Gérard, très mécontent d’avoir eu une contravention qu’il trouve injuste pour un excès de vitesse, choisit d’aller payer son amende avec des pièces de 1 centime. En arrivant devant la caisse du trésorier, son sac s’ouvre et toutes les pièces tombent au sol. Il doit alors les ramasser une à une…

 

  • Faire tomber la télécommande 

Nous sommes quotidiennement amenés à nous servir d’une télécommande. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un outil permettant de commander -à distance- une action sur un objet éloigné. C’est donc un ordre que nous envoyons à un objet extérieur à nous : un ordre pour modifier l’extérieur.

Avec ce regard, nous pouvons nous interroger sur l’intention que nous avons chaque fois que nous faisons tomber la télécommande.

Une intention est une énergie tournée vers l’extérieur et il est juste d’avoir des intentions. En revanche, ce qui ne l’est pas est de rester « fixé » sur une intention qui nie la réalité concrète.

  • Albert est le maire d’une petite commune et manifestement il ne sera pas réélu aux prochaines municipales. Pendant la campagne électorale, à plusieurs reprises, il laisse tomber la télécommande de la télévision qui se brise. (Elle est maintenant réparée à l’aide de morceaux de sparadrap…) 

Il fait également tomber la télécommande de son portail automatique et roule dessus avec sa voiture. Elle devient irréparable !

 

  • Faire tomber des clés à terre.

Qu’il s’agisse de celles de la maison ou de la voiture, les clés sont des outils qui permettent d’accéder à quelque chose. 

La voiture représente notre autonomie et la maison, ce que nous sommes vraiment, notre intérieur, notre vérité.

Ainsi faire tomber ses clés nous invite à trouver des outils authentiques pour accéder à notre autonomie ou à nous-même.

Il est fréquent qu’au moment où nous les sortons, nos clés nous échappent des mains. Cet événement anodin peut nous inciter à nous demander en quoi nous ne sommes pas complètement authentique dans notre façon d’agir à ce moment-là.

  • Jérôme, 18 ans, tout juste titulaire du permis, s’apprête à rejoindre ses amis avec une forte envie de les « impressionner » en arrivant au volant d’une voiture. Son père – ayant acquis le regard de la Bioanalogie sur la lecture du sens des signes de la vie – lui fait remarquer qu’il vient de faire tomber ses clés par deux fois et lui en donne le sens.

 Jérôme qui respecte beaucoup son père prend conscience de son attitude intérieure et, en échangeant avec lui, il se re-situe avec plus de justesse. 

 

En conclusion, laisser tomber un objet n’a rien de dramatique en soi et cela nous arrive si souvent que nous laissons régulièrement passer cet événement sans même le remarquer (tant que rien n’est brisé !). 

Mais au regard de la loi du Principe, il s’agit d’invitations –fréquentes- à nous réajuster avec notre vérité et notre authenticité, en cessant de vouloir transformer ou déformer la réalité.

En fait, nous sommes invités -en permanence- à prendre la responsabilité d’être vrai et authentique dans notre vie de façon de plus en plus consciente.

La chronique de la Loi du Principe

L’art de lire les signes de la vie quotidienne par Jean-Philippe Brébion

Paru dans Néosanté, Mai 2014, numéro 34

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