Suicide

Le Suicide  

Première partie (1/2)

 

Certains thèmes sont plus difficiles à traiter que d’autres dans la mesure où ils se relient à d’importantes souffrances. Le thème d’aujourd’hui est de ceux-là. 

Selon L’OMS chaque année près d’un million de personnes se suicide dans le monde, soit une personne toute les 40 secondes.

On peut facilement comprendre que les personnes qui en arrivent à se suicider sont la plupart du temps dans un état de non-réalisation, de non-accomplissement. En d’autres termes, à ce moment de leur vie, elles expriment qu’elles n’arrivent plus à vivre pleinement ce qu’elles voudraient vivre.

La Bioanalogie, avec la Loi du Principe, nous apprend à interpréter le sens des événements et à comprendre ainsi en quoi ils sont au service de notre conscience. En effet, tous les événements qui nous touchent nous parlent d’une créativité non exprimée. 

Chacun de nous est -ou a été- concerné personnellement ou à travers des personnes plus ou moins proches par cette situation. Pensées suicidaires, voire tentative à un moment de sa vie ou bien suicides accomplis ayant touché un parent, un ami, un collègue. Il s’agit inévitablement de souvenirs douloureux.

 

Mais, aujourd’hui, je vous propose de considérer le suicide avec cet autre regard qu’est la Bioanalogie afin comprendre le sens -au service de la conscience- de cet évènement. 

 

Essayons de le voir ensemble selon la Loi du Principe.

N’oublions pas que pour accéder au Principe, nous avons à nous dégager de toute tonalité émotionnelle, positive ou négative. 

  • Tentative de suicide 

Si je tentais de me suicider en dirigeant une arme vers mon pied ou ma main, vous imaginez bien que cet acte ne me conduirait pas à la mort. Donc si je veux réellement me suicider, il faut que l’action touche une partie vitale de mon corps.

Cela signifie que se suicider –ou tenter de le faire- est un acte qui engage la totalité de l’être et non une seule partie de soi.

Sachant que nous faisons en biologie ce que nous ne savons pas faire en conscience, selon le Principe –neutre- nous pouvons dire que le suicide est un acte de vie intense qui engage la totalité.

Ainsi, lorsqu’une personne fait une tentative de suicide -ou qu’elle se suicide vraiment- cela exprime qu’elle ne parvient pas s’engager intensément dans sa vie.

Je suis conscient de la gravité du thème et je ne cherche bien évidemment ni à choquer, ni à provoquer par ces propos. Il ne s’agit pas non plus de faire un plaidoyer « pour ou contre » le suicide mais uniquement d’accéder à la compréhension du sens, selon la Loi du Principe, au service de la conscience.

Nous savons désormais que tout ce qui nous touche ne parle que de nous. Donc, lorsque je suis touché par le suicide ou la tentative de suicide de l’un de mes proches, je peux me demander en quoi cela a du sens pour moi. En d’autres termes, chercher en quoi une partie de moi ne vit pas pleinement et reste dans la réserve ?»

 

Et suivant la personne concernée par ce suicide, le sens pour moi sera un peu différent : 

  • suicide du père 

Le père -Énergie/Père- correspond aux repères, à l’extérieur, à l’orientation. 

Il s’agit d’une invitation à se situer intensément dans la direction de sa vie.

 

  • suicide de la mère 

La mère -Énergie-Mère- se relie à la terre, au concret, à la réalité telle qu’elle est. 

Il s’agit d’une invitation à faire vivre intensément ce qui laisse en paix et qui est vrai pour soi.

 

  • suicide d’un frère, d’une sœur ou d’un ami 

Frère /sœur/ami : cela parle de ce qui est fraternel, bienveillant. 

Il s’agit d’une invitation à se choisir intensément dans sa vie, à s’accueillir intensément tel que l’on est dans la bienveillance.

 

  • suicide du parrain ou de la marraine 

Le parrain et la marraine sont comme des parents, dans une dimension plus spirituelle. Traditionnellement, ils sont représentés par la « bonne fée » qui se penche sur le berceau de l’enfant pour révéler ses dons. Souvent, avec ses parrains et marraines, l’enfant est plus libre dans la relation qu’avec ses parents et peut donc plus facilement exprimer ses désirs profonds, sa vérité.

Aussi, on peut dire que le suicide d’un parrain ou d’une marraine est une invitation à faire vivre intensément sa richesse profonde, son talent Unique Original et Singulier.

 

Un des fondements de l’approche bioanalogique est le postulat que nous avons la responsabilité de répondre à ce qui nous touche.

C’est très important car si nous comptons dans notre entourage des personnes qui se sont suicidées et que nous mettons cet événement en lumière pour nous, il prend sens. Nous en enlevons ainsi le poids, non seulement pour nous mais pour notre généalogie toute entière.

En le mettant en lumière, nous libérons le poids de l’événement et nous pouvons alors l’intégrer. 

La meilleure aide que l’on puisse apporter aux autres est d’être totalement soi-même, dans l’intensité de notre personnalité, de notre identité. 

Si dans votre entourage, une personne vous dit qu’elle n’a plus le goût de vivre, qu’elle pense au suicide etc., essayez de l’aider à contacter ses valeurs les plus importantes. Vous serez peut-être étonnés de constater que son état n’est pas dû de ne pas savoir en quoi elle consiste, mais comment faire vivre intensément sa richesse intérieure.

Un jour, que je me trouvais moi-même dans une grave crise existentielle, Gitta Mallasz (Dialogue avec l’Ange Ed. Aubier) m’a dit d’une voix très ferme :

« Qu’est-ce que tu fais de ton énergie ? Tu es soleil, tu es fait pour briller, un point, c’est tout ! ».

 

Nous sommes tous riches de valeurs, essentielles pour nous, mais nous les perdons parfois de vue. 

Les recontacter nous permet de nous relier à notre intensité de vie : chacun de nous est un soleil fait pour briller de tous ses feux !

La chronique de la Loi du Principe

L’art de lire les signes de la vie par Jean-Philippe Brébion

Paru dans Néosanté, Janvier 2015, numéro 41

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13 réflexions sur “Suicide

  1. Chers Sylvie et Jean-Philippe,
    Pouvez-vous rappeler à la communauté la lecture du suicide d’un oncle par exemple (frère du père) ?
    Puis par rapport à soi, naturellement.
    De tout <3, xx

    • Bonjour Esther. En effet, Jean-Philippe fait des articles de 6000 caractère pour la revue Néo-santé et il ne peut pas traiter tous les sujets, il doit faire des choix… Par contre, le sens du suicide est le même, que ce soit le frère, soeur, oncle, grand père, … ça ajoute une couleur mais le sens est le même. Sylvie

  2. Bonjour Monsieur Brebion,
    J’ai trouvé votre explication du suicide, ou des tentatives de suicide très éclairante et juste. Ma mère a dans le temps essayé de se suicider par trois fois et a été sauvée par ma sœur pas encore dans un trop grave état. Chez moi ces tentatives avaient provoqué un mal être et une perplexité sentant que je ne pouvais pas l’aider. Plus tard, lorsqu’elle en parlait elle disait bien avec d’autres mots ce que vous dites dans votre communication. A posteriori et avec l’âge, je la comprends mieux surtout que les changements et la réorientation dus à la retraite sont souvent difficile à assumer. Encore merci.EM

  3. Bonsoir Monsieur Brébion
    Merci pour cet article très intéressant.
    Je me demande si le suicide du père depuis 20 ans touche toujours autant cela veut dire qu’on ne se situe toujours pas intensément dans la direction de sa vie.
    Que dire du suicide de son enfant ?
    Que dire d’une personne qui ne se sent pas du tout concernée par le suicide ou tentative de suicide de proches ( enfant et mari) ?

    • En effet, si un événement de 20 ans nous touche encore, c’est que nous avons ce Principe à intégrer. Et si un événement ne nous touche pas, c’est que nous avons intégré ce Principe ou que nous ne voulons pas le voir. Et ça, il y a que la personne qui puisse savoir si elle est en paix avec cet événement ou si elle ne veut pas le voir.

      Pour ce qui est du suicide de l’enfant. Jean-Philippe a volontairement choisit de ne pas écrire sur ce sujet dans un article car c’est tellement un sujet intense qu’il préfère traiter ce sujet en consultation.

  4. Mon mari et notre fils unique se sont suicidés. Une de mes filleules fait des tentatives de suicide répétées depuis plusieurs années. Vous comprendrez donc mon intérêt pour le sujet que vous venez de traiter…en partie seulement. En effet, dans les lignes que je viens de lire il n’est nullement question ni du suicide d’un conjoint, ni de celui d’un fils ni de celui d’une filleule…

    • Bonjour. En effet, je comprends que ce soit un sujet très présent et intense. Pour ce qui est du conjoint, fils, filleule… en effet, les articles de Jean-Philippe doivent avoir 6000 caractères et il ne peut pas traiter tous les sujets et il doit faire des choix. Par contre, le sens général est le même. Le mois prochain, il y aura une suite, en lien avec la façon dont le suicide est fait et encore là, il ne peut pas traiter de toutes les façons possibles. Espérant que tout cela puisse vous donner des pistes de réflexions. Cordialement Sylvie

  5. Merci Jean-Philippe pour cet éclaircissement. As-tu pensé qu’est-ce que le suicide de son fils ou de sa fille vient toucher et veut faire prendre conscience. Ce n’est pas le cas. Il m’arrive d’en être inquiète. Mon fils vit plusieurs addictions : alcool,
    cigarette, jeux, drogue (laquelle, ?). Il me donne peu de nouvelles et quand je lui parle, il semble en forme, j’ai des doutes. C’est un amour non nourrissant et que je sublime pour ne pas trop souffrir. Il y a un sens à cette situation, je dois prendre soin de moi-même seule, lui, il semble le réussir. Il est mon fils unique et je n’ai pas d’amoureux. Quel vide.
    Linda

    • En effet, comme dit Jean-Philippe : chaque chose a un sens. Et il n’y a que nous qui puissions répondre de ce qui nous touche. Prendre soin de vous même est une excellente piste à explorer. Vous faire passer en premier, prendre soin de vous même, comme vous le feriez pour votre meilleur ami. Cordialement Sylvie

  6. Dans mon entourage, j’ai une personne (homme) qui vit le suicide de son fils avec la culpabilité aujourd’hui, à cause de son divorce quand son enfant était encore préadolescent. Il me semble que nos enfants nous projettent la relation avec notre être intime, intérieur, n’est-ce pas ? Donc, comme je comprends, la question à lui poser : En quoi une partie de lui ne vit pas pleinement son être interne et reste dans la réserve ? Qu’en pensez-vous ? Grand merci

    • Chaque cas est unique. On ne peut pas vous confirmer que telle ou telle question est la bonne. A t il envie d’en parler ? A t il envie d’entendre une question ? Peut être lui transmettre l’article ! Mais a t il envie de lire sur ce sujet. À vous de voir.

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