L’arthrose : une invitation à la cohérence

Lors d’une conférence ayant pour thème l’arthrose sur notre plateforme internet, j’ai pu constater à quel point cela intéressait un grand nombre de personnes.

Cette pathologie très répandue parle en effet d’un questionnement de l’humain qui nous concerne tous, individuellement.

Médicalement parlant, l’arthrose est une dégénérescence du cartilage des articulations. On considère généralement qu’elle résulte de contraintes physiques sur les cartilages et est due le plus souvent à des causes telles que l’usure de l’âge, le (sur-)poids, les activités traumatisantes pour les articulations, et pour les femmes, à la ménopause. Il existerait également un phénomène d’hérédité – « terrain familial » – prédisposant à cette affection.
Ainsi, de génération en génération, on se résigne à « avoir de l’arthrose » parce que « c’est comme ça et qu’on ne peut rien y faire. »

  • L’arthrose ou l’incongruence articulaire

Au niveau des articulations, les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage, un tissu conjonctif très tendre – à tel point qu’il se raye à l’ongle – et dont l’épaisseur est proportionnelle aux contraintes qu’il subit. Il n’est pas véritablement vascularisé : c’est le liquide synovial qui le nourrit en produisant des nutriments passant à travers lui. Ce liquide permet ainsi le glissement, et favorise l’articulé en donnant de la fluidité au mouvement.

On dit que les articulations sont congruentes, c’est-à-dire parfaitement adaptées l’une à l’autre. Si nous n’avons ni stress ni tensions, nos surfaces articulaires glissent l’une sur l’autre, dans une totale concordance. Mais lorsque nous vivons un stress, nous sommes en tension, et cette tension se répercute de façon anormale au niveau musculaire, ce qui crée des déséquilibres dans l’articulé. Il en résulte une perte de congruence articulaire.

Pour comprendre ce processus, il suffit de s’imaginer debout sur du sable avec les deux pieds marquant une empreinte d’égale profondeur des deux côtés. Si ensuite on bascule tout son poids sur un seul pied, celui-ci s’enfonce et son empreinte est davantage marquée. C’est ce qui se passe avec les surfaces articulaires, lorsque le système musculaire est déséquilibré par tension : la répartition des pressions est perturbée.

C’est cet écrasement par hyperpression entrainant des perturbations nutritionnelles du cartilage qui semble être à l’origine de sa dégénérescence.

On peut donc dire que l’arthrose traduit une incongruence articulaire.

  • De l’incongruence à la cohérence

Nous pouvons être conscients de certaines tensions de notre corps lorsque nous sommes dans une situation de stress aigu mais ponctuel. Mais au quotidien, il n’est pas toujours facile d’être conscients en permanence de certains manques de cohérence avec nous-même. Or, notre inconscient exprime à chaque fois ces tensions profondes, existentielles entrainant ainsi le déséquilibre musculaire qui provoque la dégénérescence mécanique du cartilage par compression.

Autrement dit, lorsque nous voulons un autre constat que celui qui est, et que nous nous mettons dans une attente, une contrainte ou une intention, nous vivons des situations créatrices de ce déséquilibre articulaire.

  • L’arthrose nous enseigne

Biologiquement, l’arthrose se traduit par un mouvement qui s’articule moins bien, de façon moins fluide, voire impossible.

C’est exactement ce que nous avons à vivre en conscience !

En effet, l’arthrose nous invite à cesser de vouloir modifier l’extérieur – pour l’arranger –, en nous laissant conduire par la fluidité de la vie.

Il s’agit donc d’une invitation à retrouver la cohérence et la fluidité en nous-même, en cessant de vivre une cohérence qui n’est pas la nôtre.

Nous connaissons tous des personnes vieillissantes présentant une arthrose importante, avec des déformations au niveau des mains. Dans la lecture bioanalogique du corps, les mains représentent ce qui nous laisse en paix dans la concrétisation des actes posés, dans la réalisation de notre vie relationnelle.

On peut donc lire cette atteinte comme une invitation à accueillir avec bienveillance les actes que l’on a posés, en cessant de vouloir leur donner une apparence différente.

Quant au caractère héréditaire de l’arthrose, il s’explique par le fait que les membres d’une même famille se transmettent leurs problématiques émotionnelles et donc leurs tensions. On retrouve donc les mêmes pathologies de génération en génération.

En résumé, l’arthrose nous invite à prendre la responsabilité de notre vie, en vivant la cohérence avec nous-même, dans la Présence1, sans l’intention de vouloir vivre une autre histoire que celle que nous avons.

1 Au cours du séminaire intitulé « Présence dans la Rencontre », je propose cette expérimentation d’être dans la relation avec l’extérieur sans attente, sans obligation de résultat et sans intention. C’est toujours source de beaucoup de découvertes pour les personnes qui y participent dans le sens où elles réalisent qu’elles entretiennent qu’en permanence, inconsciemment, des tensions musculaires tournées vers l’extérieur.

Pour en savoir plus et réservez votre place au séminaire  « Présence dans la Rencontre »,  tant qu’il en reste encore de disponibles, cliquez ici : https://bioanalogie.com/blog/presence-dans-la-rencontre/

La chronique de la Loi du Principe

L’art de lire les signes de la vie par Jean-Philippe Brébion

Paru dans Néosanté, février 2017, numéro 64

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14 réflexions sur “L’arthrose : une invitation à la cohérence

  1. J’ai lu avec beaucoup d’attention ce merveilleux texte concernant l’Arthrose et cela me touche vraiment. Il y a un bon moment que je souhaitais en apprendre davantage, je suis comblée par tout ce contenu.

    Je vous remercie infiniment pour ce partage, rempli de précieuses informations.

  2. super c’est si bien dit et c’est la d’une facon simple et congruente merci

  3. Oui mais je n’ arrive pas à comprendre « …en cessant de vouloir leur donner une apparence différente ». Et «  vouloir modifier l’ extérieur pour l’ arranger » . Quelques exemples concrets me feraient le plus grand bien…pour éclairer ces mots. Merci

  4. Etant franco-canadien, et numérologue de profession, j’ai toujours considéré la Bioanalogie avec bienveillance et intérêt. Pour conforter cette discipline, il me semble, en vieux routier des pratiques du « Mieux-être » que je suis, qu’un groupe de bioanalogistes devrait creuser la technique de calcul qui permet d’obtenir le chemin de vie. Que fait-on quand on additionne le jour et le mois de naissance? Que fait-on quand on réduit un nombre de deux chiffres à un seul chiffre (réduction théosophique)? Quelqu’un a-t-il déjà réfléchi aux implications de ce processus?
    Merci
    Julie

    • Il serait intéressant d’aller du côté de la numérologie, surement que cette analyse a déjà été faite puisque le chemin de vie existe depuis longtemps.

      • et voici la réponse de Jean-Philippe : Intéressant comme sujet de recherche.
        Avec cette différence que même si l’on utilise les nombres avec la clé de naissance, ce n’est pas de la numérologie au sens premier, mais cela nomme des plans

  5. merci beaucoup….j’ai 71 ans et je soigne présentement l’inflammation d’un genou « arthrose modérée » , le diagnostic de radiologie. En prenant conscience de l’invitation à
    la cohérence, j’ouvre une fenêtre sur mes manières de vouloir tout organiser autour de moi. Je désire lire encore sur le thème de l’arthrose tel que vous le décrivez. Je réalise que j’ai souvent vécue comme une bataille avec mon Etre Profond, le fait d’être dans la relation avec l’extérieur sans obligation de résultat, donnant tout l’amour qui m’habite pour moi et les autres.
    j’ai nommé ces moments de prise de conscience comme des expériences spirituelles. merci encore, Monique Benoit de Laval, Qc

  6. Merci pour le chemin pas à pas , dans la conscience , que vous nous aidez à parcourir….

  7. Merci pour cet article qui apparait au si bon moment dans ma vie … Le lendemain de sa réception dans ma messagerie j’avais une IRM m’annonçant de tels problèmes cervicaux (dont de l’arthrose, becs de perroquet provoquant douleurs et surtout que le canal de la moelle épinière rétréci) que cela nécessiterait une opération ! waouh le choc… Je me rappelle votre article et le lendemain je le reprends pour voir ma réalité et traiter ce qui gêne ma colonne de plus en plus dont le positionnement de ce canal . Ceci n’est pas d’aujourd’hui mais aujourd’hui je peux faire le lien avec des évènements de ma vie que je n’acceptais pas. Ah oui, réalité non acceptée et vouloir sa vie autrement ça me parle …! Le lien de cause à effet est important à considérer… Traiter énergétiquement ces périodes dans cette part de soi incongruente est un vrai cadeau, je le voyais tant en face de moi chez les autres sans jusque là comprendre où je n’étais pas cohérente en totalité…A présent j’ai fait face à ce que je trainais et j’espère pouvoir atténuer au mieux ce qui est là et même m’éviter l’opération. Les énergies subtiles étant traitées, je sens que c’était le chemin qu’il me fallait, reconnaitre l’incohérence et devenir congruente… ce mot qui me plaisait bien depuis des années me parlait de ce que je me cachais et des émotions liées dans toutes ces parties du dos ! Gratitude infinie pour cet article en espérant que mon expérience et vos explications puissent ouvrir des portes à d’autres. Bien cordialement. Annie

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