Inconscient Universel

 De l’Inconscient à l’Inconscient Universel

Fotolia_58462314_XSAprès le Big-Bang, l’évolution commence à partir de la fonction minérale qui est la forme, c’est-à-dire la rencontre du Temps et de l’Espace. 

L’Homme ne peut concevoir aucun représenté de l’univers sans cette dimension. En effet, toutes nos représentations et interprétations du monde se font à travers des images construites dans cette dimension spatio-temporelle. Toutes les notions de Territoire et d’espace sont analogiques avec cette dimension.

Hors cette notion d’espace, les caractéristiques inhérentes à la dimension spatio-temporelle sont le mouvement permanent, l’évolution, la transformation qui se relient, eux, à la fonction végétale. 

Young sprout in springtime,Closeup.

En effet, le propre du végétal est la relation permanente entre l’intérieur et l’extérieur, c’est-à-dire la rencontre1. Ainsi, tout ce qui est en lien avec la rencontre, l’action, le mouvement, se relie à la fonction végétale et l’Alimentation est analogique avec elle.

Cette évolution trouve son sens dans la fonction animale. Le propre de l’animal est d’assurer la survie de l’espèce avec sa Descendance pour la perpétuer dans le temps. C’est ce paramètre qui caractérise cette fonction.

En tant qu’humains, toute notre biologie est l’expression de cette fonction animale – la survie de l’espèce – qui inclut par évolution les fonctions minérale et végétale.

Timber WolfDans l’Empreinte de naissance2, j’ai expliqué que nos maladies sont liées à l’interprétation de la peur de perdre un des trois paramètres de la survie qui sont : 

  • Le Territoire :

fonction minérale. Lié à l’espace ; le concret, l’acquis, le connu. 

  • L’Alimentation :

fonction végétale. Liée à la rencontre ; l’action, la relation, le mouvement. 

  • La Descendance :

fonction animale. Liée au temps ; l’identité, le sens, la reconnaissance.

 

A travers quelles images s’exprime l’interprétation de la peur de perdre ces paramètres ?

Pour la psychanalyse moderne, la survie passe par la conscience ce qui semble correspondre pour l’homme à la capacité de penser, de s’identifier et de se comporter de manière adaptée. C’est grâce à elle que nous pouvons évoluer et nous transformer.

Sigmund Freud - L'insconcient

Freud

Même s’il n’en est pas « l’inventeur », Freud a expliqué l’inconscient comme un vaste réseau de noms, de signifiants traduisant des idées, des émotions, des pulsions, des désirs, des rêves, des actes manqués.

C’est sur l’investigation de l’inconscient avec notamment les associations libres qu’il a fondé la psychanalyse.

Carl Gustav Jung a fait évoluer ces notions avec l’inconscient collectif qui décrit les images, les représentés, les phénomènes manifestés, amenés à la conscience et n’appartenant pas à l’expérience propre de la vie du sujet. Cet inconscient collectif serait composé de toutes les expériences depuis l’origine de l’humanité. 

Jung le définit comme « une condition ou une base de la psyché en soi, condition omniprésente, immuable, identique à elle-même en tous lieux3 »

Ailleurs, il ajoute « Notre âme, comme notre corps, est composée d’éléments qui tous ont déjà existé dans la lignée des ancêtres. Le «nouveau» dans l’âme individuelle est une recombinaison, variée à l’infini, de composantes extrêmement anciennes4 ».

 

Empreinte-de-naissance - copiePour une part, le Vécu/Ressenti des parents dont je parle dans l’imprégnation de L’Empreinte de naissance fait référence à cet inconscient collectif et toutes ses strates, décrites en ces termes par Jung :

« (…) Avec en premier lieu l’inconscient familial, puis l’inconscient de groupe, ethnique et culturel et enfin l’inconscient primaire5. »

 

Mais il est important de souligner que dans la vision bioanalogique, la Loi du Principe ne se relie pas à l’inconscient collectif dont nous parle Jung. : en effet, elle fait appel à une notion acausale que j’ai nommée Inconscient universel.

Cet Inconscient universel est constitué par, les Principes universels qui sont non seulement communs à l’humanité tout entière, mais aussi à toute manifestation. 

Il n’est pas figuratif : il est le contenant et le contenu ; l’expression et l’exprimant, le dit et le disant, tout à la fois. 

livre evidence - copie

Ainsi, la Loi du Principe est en même temps l’inconscient universel et sa propre manifestation comme l’archétype d’un représenté universel de la manifestation. 

En soi, il n’est ni un réservoir d’informations, d’images ou d’archétypes, ni un savoir : c’est une structure de pensée. (Il est en même temps la structure et l’expression). 

Il ne tente pas de s’incarner de génération en génération ni de se réaliser dans le monde. Il ne se transmet pas comme un héritage. 

Il n’est pas chronologique mais omniprésent, immatériel et insaisissable.

 

L’Inconscient universel n’a pas de contenu.

En effet, il est au-delà de la matrice puisqu’il en est la structure – il est la structure même de tout représenté et de toute manifestation – et la matrice elle-même ne peut s’exprimer qu’à travers cette structure. 

L’inconscient universel n’est ni énergie, ni matière et les deux à la fois. En ce sens il est quantique : il est la conscience intégrée.

L’inconscient universel n’a ni fonction vitale, ni fonction compensatrice du Moi, il est hors dualité et accessible à la conscience exclusivement par l’intégration.

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C’est à travers lui que nous pouvons comprendre les 36 Clés de naissance de la Bioanalogie que l’on pourrait assimiler à 36 archétypes. 

4 veritesElles n’ont en effet aucun lien spatio-temporel : ni passé ni futur ; ni cause ni effet ; juste un constat, sans aucun représenté.

Selon moi, c’est par l’expérimentation dans la Présence de l’Inconscient universel que le Bouddha a contacté les Quatre Noble Vérités de la souffrance. 

 

 

Auteur : Jean-Philippe Brébion

 

1- La photosynthèse est l’expression de l’échange carbone/oxygène qui s’inverse en fonction du jour et de la nuit. 

2- L’Empreinte de naissance, 2004, Editions Quintessence, p . 23- 25

3- Aïon : études sur la phénoménologie du Soi, Albin Michel, 1983, p. 19.

4- « Ma vie », Souvenirs, rêves et pensées, Recueillis et publiés par Aniela Jaffé, p. 375, Folio ; Gallimard.

5- FREUD, JUNG, Correspondances de Jung à Freud, Paris, Gallimard, 1992

Crédit photo : Freud – David Webb – www.all-about-psychology.com

La chronique de la Loi du Principe

L’art de lire les signes de la vie par Jean-Philippe Brébion

Paru dans Néosanté, Avril 2015, numéro 44

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