Lorsque je me sens vide … la vie m’invite à expérimenter ma richesse intérieure.
L’argent : Richesse matérielle et Dieu
Deuxième partie (2/3)
Me déplaçant fréquemment pour raison professionnelle, j’ai l’occasion de découvrir de nombreuses villes. J’y remarque tout particulièrement les édifices et lieux de culte en constatant toujours leur magnificence. Les cathédrales et les temples sont en effet de véritables joyaux, non seulement en terme d’architecture mais également d’ornements et de décorations, tous plus précieux les uns que les autres.
De fait, de tout temps, les hommes ont dépensé des fortunes pour honorer leurs dieux en leur offrant, suivant les époques et les traditions, ce qu’ils avaient de plus beau et de plus précieux.
Pour la religion catholique, d’une façon générale, ces monuments ont été financés soit par des collectes –en échange, par exemple d’« indulgences » pour le « rachat des péchés », soit par les dons de riches mécènes qui, par ces offrandes souhaitaient honorer Dieu tout en se mettant « en bon terme » avec lui, afin de s’assurer une –paradisiaque -vie éternelle.
Une sorte de marché, donc, en terme d’absolution du présent –pas toujours exemplaire- et d’investissement sur l’avenir.
C’était ainsi et il ne s’agit pas ici de contester ces pratiques. D’autant que ces monuments sont, pour la plupart, d’extraordinaires œuvres d’art témoignant du génie humain.
Mais n’est-il pas intéressant de s’interroger au sujet de ces « débauches » de richesses consacrées aux différents cultes, lorsqu’elles côtoient, à travers les siècles, une réelle pauvreté des populations ?
Ce paradoxe est -comme toute chose- porteur d’un Principe à mettre en conscience et c’est cela que j’ai envie de partager avec vous ce mois-ci.
Tout d’abord, pour bien en comprendre le sens – comme toujours avec la Loi du Principe – il est très important de se dégager de tout lien émotionnel religieux, quel qu’en soit la teneur.
La rencontre / le Vide
Vous le savez désormais, la Bioanalogie met en évidence un troisième terme, immatériel, insaisissable qui est partout et toujours, à chaque instant, omniprésent, omnipuissant.
Par exemple, nous avions vu que pour marcher, il faut d’une part, des jambes qui fonctionnent et, de l’autre, un sol. Mais cela ne suffit pas : s’il n’y a pas la rencontre entre les jambes et le sol, il n’y a pas de marche possible.
De même, un applaudissement n’est pas seulement 50% une main droite et 50% une main gauche : s’il n’y a pas rencontre entre les deux mains, on n’entendra aucun bruit. Dans un applaudissement, il y a donc bien 100% une main droite, 100% une main gauche et 100% une rencontre.
Le Un –ici, la marche ou l’applaudissement – est fait de 3 plans valant chacun 100%. (ce qui est inaccessible à notre mental.)
De plus, ce 100% nécessaire – la rencontre– que ce soit entre les deux mains ou entre les jambes et le sol – est un élément immatériel, insaisissable et toujours présent dans la vie. (Sinon, il n’y aurait pas de vie.)
Ce troisième plan – cette rencontre – est un vide. Ce que Schwaller de Lubicz nommait le Rien, en nous disant : « ce que l’humain appelle le Rien, c’est cela qui est Réalité. »
La physique quantique décrit ce vide mystérieux comme un espace d’énergie illimitée. Il a toujours été présent dans le néant, sans commencement ni fin et sans limite. Il est moteur de l’évolution, il est vital, car c’est dans ce vide que tout se révèle, tout se transforme et tout évolue. Il est donc à l’origine de tout et est porteur de toutes les possibilités.
Dieu/le Vide
Le chapitre 1 de la Genèse commence ainsi : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide. »
La naissance ex nihilo du monde, comme le propose la Bible, semble prendre tout son sens sous l’éclairage de la mécanique quantique.
Et, à mon sens Ce Rien – ce vide- est une parfaite définition de ce que l’humain nomme Dieu : Omniprésent, Omnipuissant, Immatériel et Insaisissable.
Dans la tradition judéo-chrétienne, il est également dit « Et Dieu créa l’homme à son image » , donc, à l’image du vide.
Quelle lecture peut-on alors faire –suivant la Loi du Principe – de notre questionnement du jour ?
- Le Vide est vital : tout vient de lui et rien ne peut exister sans lui, exactement comme le « Dieu » des croyants.
C’est donc ce qui est le plus précieux dans l’univers : rien ne peut le remplacer, toutes les richesses du monde ne peuvent le valoir.
- Le Vide n’est pas un lieu, c’est une expérience.
L’approche quantique nous fait entrer dans une dimension où nous nous devons de vivre cette expérimentation du vide, omniprésent, omnipuissant puisque tout est possible.
Expérimenter le vide signifie assumer l’entière responsabilité de son incarnation en cessant de mettre la cause de son bonheur ou de son malheur à l’extérieur de soi.
Nul ne peut justifier cela : nous pouvons seulement le vivre.
Ainsi, ce que l’Homme peut accomplir de plus enrichissant, de plus précieux, de plus majestueux dans sa vie est d’expérimenter pleinement l’Être Unique Original et Singulier qu’il est.
Et c’est l’expérience du Vide.
Donc, suivant la Loi du Principe :
L’homme investit autant de richesses matérielles à la célébration de la « gloire de Dieu » parce qu’il est en recherche, faute de savoir vivre en conscience le Vide Omniprésent, Omnipuissant, Immatériel et Insaisissable.
En d’autres termes, il ne sait pas prendre la responsabilité de sa vie sans aucune référence, ni validation extérieure.
Ainsi, suivant la Loi du Principe, toujours à l’œuvre, consacrer ses plus grandes richesses matérielles à la magnificence de Dieu est la version dans la dualité, – donc de survie – de : investir la richesse et la puissance de son Être à expérimenter la Présence, qui est la Vie.
En conclusion, dans cette lecture, la Bioanalogie, par sa dimension quantique -à travers la Loi du Principe- nous propose d’assumer la réalité de notre dimension spirituelle en nous engageant intensément, sans réserve aucune, dans l’expérimentation de notre vérité unique, nous installant ainsi dans notre divinité.
La chronique de la Loi du Principe
L’art de lire les signes de la vie par Jean-Philippe Brébion
Paru dans Néosanté, Octobre 2013, numéro 27
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