Vérité et information

Régulièrement, en consultation ou en séminaire, lorsque je propose à une personne d’être à l’écoute de sa vérité, elle me répond : « Je voudrais bien respecter ma vérité, mais je ne la connais pas ! ».

C’est le lot de tout accompagnant en développement personnel et de tout thérapeute de rencontrer ce genre de questionnement sur ce qui peut être « vrai » ou non pour soi. Aucun de nous ne peut d’ailleurs de vanter d’en être totalement dégagé !

C’est d’autant plus légitime que nous sommes régulièrement confrontés à différents concepts, idées et théories proposés tant par la science et la philosophie que par des « maîtres » et autres gourous, prônant chacun sa vision en la considérant comme LA VERITE.

Et l’histoire du monde regorge d’évènements plus ou moins douloureux liés au fait que chacun prétend détenir cette vérité, sans aucune tolérance pour une éventuelle version d’autrui.

Depuis quelques temps, l’information s’est accélérée entre les médias et les réseaux sociaux. Nous sommes constamment submergés par des « révélations » qui nous sont présentées comme autant d’incontournables « vérités ». Même si nous recevons dans le même temps des contre-informations tout aussi incontournables !

Il est vrai que l’on trouve sur le web des sites qui sont spécialisés dans les « hoax1 ». Mais il n’en reste pas moins que l’on peut aussi se poser la question sur ces sites eux-mêmes.

 Où est la vérité ?

Qui croire ?

Que croire ?

Mais est-ce que ce sont vraiment les bonnes questions ?

Comme beaucoup, il m’est arrivé de me faire reprendre lorsque je me positionnais par rapport une information reléguée par les medias. En effet, on me demandait – à juste titre – si j’étais « certain » de cette information, si je l’avais vérifiée. On m’enjoignait aussi parfois de ne pas juger ou affirmer « sans savoir réellement la vérité ».

Ce type de réflexion m’interrogeait et m’amenait à me remettre en question, avec cependant comme un sentiment d’être « pris à mon propre piège ».

Je savais que ce que l’on me disait était juste, et en même temps cela ne me convenait pas réellement.

Je ressentais un certain inconfort intérieur.

Or, selon la vision de la Loi du principe, si quelque chose me dérange, c’est qu’il y a autre chose « derrière » : quelque chose qui parle de moi.

Cela m’a effectivement permis une clarification de ce point de mal-être, dont je vous livre le cheminement.

Un Univers Unique … « Nous-mêmes »

Rappelons qu’en Bioanalogie, nous considérons un univers unique : « Nous-mêmes2 ».

Seul notre mental nous entretient dans l’idée que nous sommes une partie de l’univers.

Lorsque je dis unique, je veux dire il n’est qu’un univers : celui dont je suis le « centre » et rien d’autre.

Mais là encore, parler de « centre » n’est pas juste : comme tout représenté, c’est duel puisque cela fait référence à des notions de temps et d’espace.

En fait nous sommes la totalité, c’est à dire intérieur et extérieur, haut et bas, plein et vide, etc.

Nous sommes à la fois « moi et non moi ».

Pour Einstein, nous sommes un « continuum temps /espace ».

Donc nous ne sommes pas « le centre », mais une relation, entre le temps – Big-bang de « notre univers – et l’espace – notre conception.

En fait, nous sommes une relation entre deux éléments qui n’ont aucune réalité propre en tant qu’éléments identifiés. (Comme le positif /le négatif, le chaud /le froid, etc. ne peuvent exister par eux même sans être en relation.)

Cette vision est difficilement accessible par le mental parce qu’elle fait référence à des notions hors causalité, hors dualité, hors temps et espace. Seule l’approche quantique peut nous permettre de la saisir.

Ceci implique un bouleversement dans notre façon de considérer la vie …et la vérité !

La vérité est l’expérimentation de « notre Univers » unique.

Ainsi, tout ce qui me touche, tout ce que je connais, tout ce dont je suis « in-formé » est moi puisque « en relation ».

Cette relation est expérimentation, elle est unique, elle ne se définit pas, elle ne se saisit pas, elle EST.

Il n’y a pas de vérité extérieure, il y a seulement une information qui, lorsqu’elle nous touche, est expérimentation.

Si cette information déclenche une réaction en moi, c’est que je ne vis pas l’univers unique que je suis. Je suis identifié à cet événement que je fais exister en dehors de moi en « survivant » dans la dualité.

L’important n’est pas qu’une information soit réelle ou non, l’important est ce que cette information vient toucher et qui révèle la vie en moi, que je ne laisse pas circuler.

Nous avons à expérimenter de laisser œuvrer la vie sans vouloir changer le processus, sans nous projeter dans une attente, sans nous accrocher à un résultat et sans intention de vouloir changer le constat.

Seule cette expérimentation est Vérité.

En résumé, la Vérité est une expérimentation de la vie, insaisissable, immatérielle impermanente et source de Paix.

Elle s’exprime à travers une inscription spatio-temporelle – notre corps – qui n’est qu’illusion et qui n’a aucune réalité propre.

Je ne doute pas que ces propos peuvent éveiller des questionnements et des argumentations de toutes sortes…. de la part du mental !

Je sais également que la Vérité ne s’enseigne pas, elle ne se communique pas, elle EST.

Et pour découvrir comment respecter votre vérité, être plus en paix avec vous-même, avoir plus confiance en vous et en la vie, il y a le Parcours d’Intégration qui se déroule sur 10 mois. Il est composé de 8 ateliers en présentiel et de modules en ligne (dont le premier  – 9 vidéos sur les concepts clés de la Bioanalogie – est disponible tout de suite après la validation de votre inscription).

Ça vous intéresse ? Jetez un coup d’oeil ici pour connaître tous les détails : https://bioanalogie.com/blog/ecole-parcours-perso/

1 Ce sont les fausses informations, les rumeurs ou les légendes urbaines qui sont divulguées à des fins malveillantes.

2 Dans le dictionnaire en ligne anglophone « Urban dictionnary » on découvre que la monarchie britannique utilise le pluriel de majesté « nous royal » pour indiquer qu’elle représente « à la fois le corps physique et le corps politique »

La chronique de la Loi du Principe

L’art de lire les signes de la vie par Jean-Philippe Brébion

Paru dans Néosanté, octobre 2017, numéro 71

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6 réflexions sur “Vérité et information

  1. Bonjour
    Je lis et relis votre phrase « La guérison n’appartient pas au thérapeute…. » avec beaucoup d’émotions.
    J’ai eu un cancer l’année dernière. J’ai tenu un journal pendant toute ma maladie et ce journal est devenu un livre qui sort en ce moment.
    J’ai eu hier une réaction d’un lecteur « eh ben tu ne remercie pas beaucoup les médecins qui t’ont guéri par la chimio! »
    Non, je ne souhaitais pas remercier ces oncologues ni les autres. J’ai bataillé pour trouver le chemin de la guérison avec mon intuition avec d’autres thérapies parallèles et la principale, celle des mots.
    Alors, votre phrase me bouleverse et me rassure. Cela fait un bien énorme de vous lire. Merci.

    • L’important est d’être en paix avec notre choix. Il y a autant de vérité qu’il y a d’humain. La personne qui vous écrit a le droit de pense ça et vous, autre chose. À chacun sa vérité. Sylvie

  2. Bonjour JP

    J’ai en ce moment ce genre de question provenant de mon fils de 34 ans, concernant la « Vérité’. Je partage pleinement ton approche, je le vis au quotidien.

    Il m,a pose une question que je n,ai pas su répondre explicitement. Je connais la réponse intuitivement. La question est:
    Maman, tu dis que la vérité est expérimentation, alors as-tu expérimenté la « Terre » pour savoir qu’elle était ronde? Moi je suis convaincue que la vérité est que la terre est bien ronde sans an avoir fais l’expérience.

    • Quand on parle de vérité, c’est ce qui vibre en nous, on ne parle pas des connaissances. On n’a pas besoin d’expérimenter de se jeter d’un 10e étage pour confirmer la gravité. D’ailleurs, on n’a pas besoin de tout expérimenter. Exemple, je peux dire, ma vérité est que je ne prend pas d’alcool. On pourrait dire : « mais as tu expérimenté ». Non mais ma vérité est que je ne suis pas attiré et que je n’ai pas envie de l’expérimenter. Je ne dis pas que c’est bon ou pas bon, je dis que ma vérité est que je n’ai pas envie de l’expérimenter. C’est ce qui vibre en moi en cet instant et je respecte donc ma vérité. Je suis en paix avec le fait de ne pas avoir expérimenté l’alcool.

  3. Merci Jean Philippe pour ce partage auquel j’adhère complètement.
    Je suis thérapeute holistique et pratique dans ce sens.

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