Grossesse non désirée

Le sens de notre naissance – Comment suis-je né ?

 Première partie (1/2)

 

On sait l’intérêt que je porte aux événements qui entourent la naissance, qu’il s’agisse de notre propre venue au monde ou de celle de nos enfants.

Il y a de nombreuses façons de venir au monde…

Ce mois-ci,  je propose donc de nous arrêter sur la question : Comment suis-je né ? 

Rappelons que les programmes de notre Empreinte de Naissance1 sont issus de la manière – ressenti – dont nos parents ont vécu un évènement et non de l’évènement lui- même. 

En revanche, comme nous allons le voir,  le Talent créatif2 à notre service est directement issu – selon la Loi du Principe –  du Principe,  neutre,  de l’évènement.

 

Moi je n’étais pas attendu…

«Oui, mais moi je n’étais pas attendu, pas désiré ! ».

J’ai bien souvent entendu cette phrase, dite avec une grande souffrance et la certitude ancrée en la personne,  qu’en raison de cette non attente parentale, elle ne pouvait pas être heureuse

Si vous vous sentez concernés par cette croyance,  je vous propose d’écouter ce qui est inscrit au plus profond de vos cellules.  

Dans le Principe  « pas attendu » signifie, bien sûr :  inattendu  et   « pas désiré » :  pas de désir particulier.

Ce qui se relie au Talent créatif  – unique en vous et non encore révélé- : capacité extraordinaire à vivre l’inattendu, à se laisser surprendre dans l’ouverture à tous les possibles, car il n’y a pas de désir particulier à assouvir. 

Puissiez-vous désormais sentir en vous cette créativité sans limite, cette liberté dans la quiétude,  liée à la capacité de vivre pleinement le présent,  puisqu’il n’y a aucune attente.

 

« Ce n’est pas le moment ! »

Avez-vous le sentiment  de ne jamais avoir de place  ou de ne pas être à votre place, de ne jamais intervenir au bon moment, d’être « comme un cheveu sur la soupe » ! 

Il se peut qu’au moment où vos parents ont réalisé que vous alliez arriver, leurs conditions matérielles – ou autres-  n’étaient pas celles qu’ils souhaitaient pour accueillir un enfant.

On peut le vivre comme une fatalité et continuer ainsi  à se sentir victime de non attention de la part d’autrui,  avec le sentiment de ne jamais être à sa place. 

Mais il est possible de regarder les choses différemment :

Quel est le Principe de « ne pas avoir de place » ? 

Il est,  mot à mot !   :  ne pas avoir de place

Ce qui signifie ne pas être identifié à une place -relationnelle, par exemple- ,  un lieu ou  une fonction.  En effet, ma place n’est pas d’où je viens ou là où je vais, mais là où je suis : elle n’est pas à l’extérieur de moi,  elle est ce que je vis en moi. Si  je veux une place, je ne suis pas à ma place : ma place est ce que je suis et non la fonction ou l’action que je peux avoir ou faire.

Grâce à ce regard, je peux accéder au cœur de moi-même, sans dépendance –  sans chercher  une place à l’extérieur ;  je peux  vivre ma vie intensément, libre de tout  but à atteindre puisque je suis mon propre but : ma propre place.

 

« Je me sens incomplet, inachevé ;  je cherche mon âme sœur… »

Au cours de séminaires, il est également fréquent d’entendre certaines personnes faire part d’une sensation de manque permanent et  d’une profonde  insatisfaction existentielle. Leurs propos les plus fréquents sont : « Je me sens incomplet, inachevé ;  je cherche mon âme sœur  et même :  « il me manque cet autre unique que moi même !3». 

Ces personnes ont sans doute eu un jumeau -ou une jumelle- en début de vie intra-utérine  mais celui-ci a  disparu en cours de grossesse, pour une raison ou pour une autre.  La perte d’un jumeau est beaucoup plus fréquente que l’on pourrait le penser, car certaines passent totalement inaperçues.

On le sait désormais, aucun évènement,  quel qu’il soit, ne programme quelque chose qui ne soit pas porteur de conscience et de créativité.

Que peut-on en dire ?

Selon la Loi du Principe , « un autre unique – comme moi- est parti » se traduit : il faut laisser partir cet autre unique que moi-même.

Cela nous propose de cesser de chercher un modèle,  une référence à l’extérieur de nousNous n’avons à ressembler à personne d’autre qu’à nous-même !  

Chaque fois que nous sommes dans la recherche d’une reconnaissance extérieure,  nous sommes dans l’illusion  car ce que nous sommes est unique sans référence, ni validation.

Croire qu’il faut être validé, reconnu par un autre, signifie mettre sa propre valeur à l’extérieur : toute comparaison de soi est une négation de soi.

Notre guérison – notre dimension spirituelle- est de faire vivre intensément et sans référence ni comparaison l’être unique que nous sommes.

C’est le Talent créatif  inscrit dans la disparition d’un jumeau au cours de la grossesse.

A  travers ces exemples, nous comprenons combien il est important de ne pas se situer en victime ; de ne pas prendre pour soi l’histoire ou le vécu de nos parents : ce n’est pas nous personnellement – identifié avec un prénom, etc. – qu’ils n’attendaient pas ou qui n’avait pas de place, mais un enfant indéfini, un « concept d’enfant ».

Pour terminer, rappelons que le Talent créatif n’est accessible que si l’on intègre le fait que tout ce qui nous arrive est au service de notre conscience.

Ainsi, nous avons le choix de continuer à nous poser en victime de l’histoire – de ce qu’on fait ou pas fait nos parents – et de vivre les évènements comme une fatalité  ou bien,  de décider de nous installer dans la certitude absolue que si ce passé appartient à notre histoire, c’est qu’il est à 100% porteur de toute notre créativité et au service de la conscience en nous.

 

1- L’Empreinte de naissance (2004) Ed. Quintessence

2- Le Talent créatif est une notion propre à la Bioanalogie.  « Même s’il est parfaitement justifié de le considérer, je ne suis pas intéressé par le « conflit » qui divise, mais bien  par ce que j’ai nommé  le « Talent créatif » – qui lui est sous-jacent – qui fédère l’Humain et fait son unité. » www.bioanalogie.com

3- Lorsque l’on est dans la souffrance existentielle, le mental est capable de dire une phrase complètement incohérente : « …un autre unique que moi-même ! ».

 

La chronique de la Loi du Principe

L’art de lire les signes de la vie par Jean-Philippe Brébion

Paru dans Néosanté, Novembere 2012, numéro 17

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Une réflexion sur “Grossesse non désirée

  1. Génial – M’ouvre une toute autre perspective et en me libérant me permet de
    « trouver enfin ma place dans cette vie ». Le plus comique c’est qu’en fait j’ai trouvé cette place mais je n’en avais pas conscience et je continuais à me demander
    si j’allais un jour la trouver?
    Merci pour toutes les perles de sagesse contenues dans les textes de Jean-Philippe.
    De tout coeur
    Françoise

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