De l’idéal à l’expérimentation
De la survie à la Vie
Le 24 Mars 2015, le co-pilote d’un airbus A320 s’enferme seul dans son cockpit et décide de se suicider en précipitant l’avion contre une montagne, entrainant avec lui dans la mort les autres membres de l’équipage et tous les passagers.
Nous avons tous étés consternés par cet événement se manifestant à nous sous une forme aussi violente.
Le caractère exceptionnel et inédit de cette page de l’histoire de l’humanité nous invite à réfléchir à son sens selon la Loi du Principe.
Prendre un recul afin d’accéder au Principe
Je rappelle que pour tous les faits, et particulièrement pour ceux qui comme celui-ci sont fortement ancrés dans l’émotionnel, il nous faut tout d’abord prendre du recul afin d’accéder à leur sens bioanalogique. Bien évidemment, cette lecture ne juge pas et ne prend aucun parti. Elle se veut uniquement à l’écoute du Principe neutre de la Vie, présent en chaque événement et que nous avons à intégrer pour notre évolution.
En effet, ayant tous été touchés, au niveau de la conscience nous sommes tous concernés.
Cette lecture nécessite tout d’abord de comprendre à quel stade d’évolution nous sommes sur le plan de l’humanité en général.
Du Big-Bang à l’humain
Depuis le Big-Bang, l’évolution s’est faite du minéral au végétal, puis à l’animal pour en arriver à l’humain.
Les deux mille ans passés ont permis de découvrir et de mettre en conscience tous les fonctionnements de l’animal en ces humains que nous sommes. De fait, à travers les découvertes de la biologie et celles de la psychologie et la psychanalyse qui lui ont fait suite, nous avons mis en évidence le fonctionnement humain de survie de l’animal.
En d’autres termes, ce que nous avons étudié est le monde de la dualité, celui du : Est-ce que Oui ou Non ce qui se passe à l’extérieur de moi assure la survie de l’espèce ?
Donc la biologie humaine est avant tout l’expression d’un processus animal de survie, de la dualité.
Cette dualité met en évidence le fait que nous vivons dans la dépendance d’un univers extérieur à nous-même : il y a nous et il y a quelque chose en dehors de nous. Et prendre soin de ce « quelque chose » d’extérieur à nous revient à assurer sa survie.
En effet, c’est le propre de l’animal de défendre une valeur extérieure à lui et qui est l’espèce à laquelle il appartient.
Mais je le répète encore et encore : « La dualité n’est pas une réalité : c’est un point de vue sur le monde pour survivre ».
En effet, la réalité est toute autre : la vie n’est pas deux, mais trois.
La vie est trois plans
Trois plans ni reliés ni séparés, appartenant à une seule et même réalité1, dont chaque élément est 100% : un seul disparaît, c’est la totalité qui disparaît. De plus un des éléments est vide, immatériel, insaisissable et omniprésent.
S’il y a un extérieur et un intérieur, s’il y a un positif ou un négatif, s’ il y a un haut et un bas, c’est qu’il y a une rencontre entre les deux : le vide.
Cette réalité n’est pas accessible par la pensée, uniquement par la conscience.
Donc pour accéder à ce vide inconcevable par la pensée duelle, l’homme en a fait un objet : il l’a matérialisé à travers des valeurs extérieures, des idéaux ( Liberté- Egalité -Fraternité, la Patrie ou… Dieu). Et il se bat pour faire vivre et défendre ces valeurs pour lesquelles il pense qu’il aura à rendre des comptes face à la justice des hommes, à l’Histoire ou au « Jugement dernier ».
Or, cette Ere de la dualité se termine et une nouvelle Ere s’ouvre à nous.
La physique quantique
Ce que nous appelons l’Homme n’est encore que l’animal dans ses fonctionnements et les découvertes de la physique quantique nous font changer de paradigmes.
Elles ont aboli les notions de temps et d’espace. Il n’y a plus d’objet extérieur à nous, plus d’idéal, plus de but à atteindre. Elles ont même démystifié Dieu.
La physique quantique révèle le vide comme seule réalité.
Il ne s’agit pas d’un vide duel opposé au plein mais d’un vide relationnel qui n’a ni cause ni effet.
Ainsi, l’homme se retrouve seul face à lui-même, seul à prendre la responsabilité de sa vie. Il ne peut plus mettre la cause de son bonheur ou de son malheur à l’extérieur de lui.
Le Principe pour l’Ere de l’Homme qui est celle de la Conscience est de vivre seul et intensément ce vide relationnel sans objet, sans but, hors du temps et de l’espace.
Ce Principe peut se vivre en conscience ou en survie, dans la dualité, comme ce Mardi 24 Mars 2015…
Le Principe de cet événement
Essayons de comprendre les faits selon le lexique habituel de la Bioanalogie2 :
- Pilote de ligne : celui qui a la responsabilité de conduire un groupe d’humains (pilote) dans sa dimension spirituelle (voyage dans les airs).
- S’enfermer : expérimentation des limites.
- Etre seul : prendre la responsabilité de l’Unique que je suis.
- Suicide : acte de vie intense qui engage la totalité de la vie3.
- En tuant « gratuitement » 150 passagers : un acte sans objet (gratuit), de vie (la vie c’est mort et naissance) qui engage (responsabilité) la totalité autour de soi (passagers).
- Cet événement vécu ici en dualité est porteur d’un Principe qui seul compte parce que c’est ce que nous avons à vivre en conscience.
Ce Principe est : faire vivre intensément l’être Unique que nous sommes, sans but, sans attente de l’extérieur et sans intention de le modifier4.
C’est la responsabilité de chacun de nous.
Il n’y a pas d’autre choix que de l’expérimenter, seul, soit en dualité, soit en conscience.
En résumé, l’éveil de Conscience prive l’Homme de sa seule survie : il ne peut plus se contenter de survivre, il doit Vivre.
1 Cf. L’Evidence ou La Loi du Principe, p. 63 ; Editions du Dauphin Blanc, 2011
2 Les Principes de Juliette : Enseignement en ligne de la Loi du Principe sur le site www.bioanalogie.com
3 Cf. les précédents articles sur le suicide, parus dans Néosanté N° 41 et 43
4 Ce pilote avait une « Clé de naissance » 3118. Pour mieux comprendre à quel point il incarnait ce Principe dans la dualité, je vous propose de vous référer à mon dernier livre : Les Quatre Vérités de notre Naissance, Ed Quintessence, 2015.
La chronique de la Loi du Principe
L’art de lire les signes de la vie par Jean-Philippe Brébion
Paru dans Néosanté, Juin 2015, numéro 46
Autres articles :
Pour en savoir plus
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bonjour. l’homme doit vivre et s’il le fait, comme dans le crash de l’A 320, il entraîne avec lui ce qui est extérieur à lui. Voila ce que je comprends. Ce qui m’a interpellé dans ce crash c’est le nom de cette montagne : « Le massif des 3 évêchés »ce qui correspond bien aux trois plans de la vie. Merci jean Philippe pour toutes vos explications qui éclairent notre conscience. M GERARD
Bonjour. Lorsqu’un Homme vit. Le mot vivre n’est pas dans le sens de respirer, d’être en vie. C’est dans le sens de ne pas survivre. Lorsque nous sommes vivant, c’est que nous vivons l’être unique que nous sommes, dans la conscience et non dans la réaction, et ce, sans vouloir modifier l’extérieur. Nous sommes pleinement nous mêmes.
L’homme qui entraine avec lui les passagers de cet avion, il n’est pas dans la vie, c’est un geste de survit, de souffrance.
Et lorsque nous sommes vivant, nous sommes dans notre lumière et nous n’avons pas besoin de terminer notre vie ainsi.
Je n’ai pas compris le principe lié au crash A320. Comment l’on passe du lexique aux conclusions reste un mystère pour moi.
Josiane
Jean-Philippe analyse toujours les événements de la vie ou le sens de la maladie sur le concept des 3 plans. (intérieur, rencontre, extérieur). Il développe ce concept dans son livre : « L’évidence » Edition : Dauphin Blanc. Dans ce livre, il développe le concept. Par contre, par la suite, cela demande de la pratique, comme tout concept, sport, habileté et cela, il le fait avec les Principes de Juliette. C’est une vidéo par semaine où il prend un événement de la vie et il explique comment trouver le lexique, le principe. Mais comme je vous dis, cela demande de la pratique. Vous pouvez découvrir les Principes de Juliette en cliquant sur ce lien
Bien chers vous 2,
Merci pour cette lecture Jean-Philippe, et merci d’avoir pu apporter une autre dimension à cet évènement qui m’a touchée pour 3 raisons :
– La proximité (il avait même été initialement déclaré que le crash avait eu lieu dans ma ville), la proximité malgré tout et l’impact que cela a eu pour notre vallée,
– Le lieu exact finalement, dans le village où j’ai grandi juste après mon arrivée en France,
– Le nom du lieu. Au fond de la cuvette où l’avion s’est crashé, coule un torrent (le Galèbre (j’entends Galère et lugubre) où j’ai failli me noyer enfant.
Donc comme cet évènement a longuement résonné en moi et comme tes mots résonnent également Jean-Philippe.
De tout coeur merci… <3